le sol / le ciel
De par son histoire, le paysage du quartier Malakoff présente une structure urbaine irrégulière, marquée notamment par le tracé courbe des diverses infrastructures ferroviaires et du récent boulevard de Berlin. Le lot MA13, situé au croisement de géométries discordantes, appelle donc une stratégie circonstanciée : Au sol, accompagner le piéton et participer à la structuration de l’espace public, en hauteur amorcer une relation moins directe avec les tracés fonciers en proposant une figure géométrique simple et abstraite qui participe au ballet des édifices alentour.
le volume du piéton
Le socle, ancré dans la topographie du site, accueille les programmes communs, et sa toiture plantée constitue un jardin à hauteur de la voie ferrée voisine. L’architecture de cette strate basse, structurée par un réseau de poutres et de poteaux en béton brut s’apparente au vocabulaire des ouvrages d’art voisins, et valorise les transparences entre les espaces collectifs de la résidence et les espaces publics.
le ciel de la ville
Le volume principal de la résidence abrite les chambres, organisées en deux travées dissymétriques autour d’un couloir central. Cette organisation particulièrement efficace permet de minimiser le volume du bâtiment et d’offrir à toutes les chambres des vues dégagées et ensoleillées, et pour la très grande majorité d’entre elles des vues sur le paysage de la Petite Amazonie. Le traitement différencié des façades reflète cette dissymétrie, tout en proposant une lecture unitaire du bâtiment. La stratification horizontale est marquée par des nez-de-dalle saillants et par des bandeaux d’allège revêtus de panneaux de verre blancs.
la ruche
La façade faisant face au boulevard est traitée comme un grand écran ; hormis les bandeaux d’allège, sa façade est entièrement vitrée et équipée de rideaux intérieurs occultants, qui valorisent le caractère réfléchissant des surfaces vitrées quelle que soit l’occupation des logements. L’abstraction de ce corps de bâtiment évite des références trop directes aux édifices alentours, et valorise une expression matérielle lisse et changeante où transparences et opacités forment un tissage mis en mouvement par ses habitants, tirant ainsi avantage de la singularité et de l’activité particulière propre à une résidence étudiante.