Le secteur de la Porte de Vincennes a vocation à évoluer vers une urbanité plus homogène, intégrant pleinement la présence du boulevard périphérique. De ce fait, notre projet pour l’aménagement des îlots I1 et I2 vise à constituer une entité urbaine hybride dans sa programmation, mais unitaire dans sa perception et son articulation avec le boulevard périphérique.
L’épannelage et la conception des façades des deux programmes visent à différencier la perception du projet en fonction de ses deux orientations majeures. Côté ville, l’organisation des volumes et de leurs attiques compose un front urbain d’une hauteur mesurée afin de s’intégrer aux gabarits avoisinants. Depuis le boulevard périphérique, l’expression est plus monumentale, autant dans le gabarit de chacun des volumes que dans l’articulation de leurs éléments architecturaux
Afin de renforcer la cohérence générale de l’aménagement, les deux programmes sont organisés en strates de hauteurs similaires. La strate basse correspond à la hauteur de l’entrepôt conservé et au volume de la salle sportive principale. La strate intermédiaire met en résonnance le volume secondaire de l’équipement sportif avec le corps de bâtiment inférieur de la résidence. La strate haute, amincie et adossée au noyau des circulations verticales, accueille la majorité des chambres de la résidence.
Le projet regroupe les deux accès principaux autour d’une cour d’entrée commune. Autour de cet accès commun s’organisent en arborescence les noyaux de circulations verticales, d’où se déploient, face au boulevard périphérique les circulations horizontales des deux programmes.
Les contraintes de chantier et de franchissement, liées au contexte singulier de cette opération, nous ont naturellement conduit à développer, pour les deux programmes, une structure légère et largement préfabriquée hors site. L’utilisation du métal comme matériau structurel principal permet par ailleurs une conception particulièrement flexible des structures, et notamment un traitement aisé des différents décalages volumétriques. Les principes développés pour les deux entités s’attachent ainsi à créer des planchers libres de tout élément structurel, favorisant ainsi une grande liberté d’évolution des bâtiments sur le long terme.
